Aujourd'hui, pas de
thématique, mais un bilan de ma fructueuse semaine télévisuelle.
Oui, j'ai vu plein de choses intéressantes cette semaine, ou
cours de mes zappings effrénés. Commençons donc
cette rubrique à la façon d'un agenda, d'une espèce
de journal intime tout dégoulinant de bons sentiments prime-timesques
et de sensations fortes audi-mateuses - en deux mots ou en un seul,
c'est comme vous voulez.
Vendredi
Après une brève émission vendredi dernier (souvenez-vous,
Franpi et moi, seuls dans le studio, avec Antoine pour mâter.
Ah... c'que c'était bon !), donc après une brève
émission vendredi soir, Franpi, Monsieur Sagawa et moi-même
redescendîmes (oui, ça se dit, et même que ça
s'appelle du passé simple. Vous avez vu comme je compense habilement
l'absence de notre Maître Capelle exilée en Bochie...)
; nous redescendîmes donc vers le centre-ville, afin de nous
sustanter et de montrer à notre ami Sagawa le beau site web
de l'émission. Après une diététique pizza
crême fraîche-reblochon-pommes de terre, nous restâmes
scotchés, interdits, devant une bizarrerie que seul le câble
peut nous offrir, par l'intermédiaire d'Eurosport. Ca s'appelle
Fun for Friday, et on y diffuse, outre une excellente émission
de plantages de véhicules motorisés conduits par des
beaufs à micro-pénis, la rediffusion des championnat
du monde de sports de force, où des mastodontes, essentiellement
scandinaves et canadiens, s'affrontent à coup de portés
de bouteilles de Butagaz, de pierres de 300 kg ou de soulevés
de troncs d'arbres. Monsieur Sagawa ne s'en est toujours pas remis.
Samedi
Soirée crêpes. Après 7 coups de fil énervés
chez notre câblo-opérateur - en situation de monopole
à Rouen - à cause que ça marchait plus, je me
suis vengée sur une crêpe au camembert dans l'excellente
Crêperie du Père-Adam.
Dimanche
RAS. Autant le lundi c'est Ravioli, autant le dimanche c'est Urgences.
C'est bien Urgences. C'est trash parfois, y'a du sang, du vomis
et des glaires. Et puis le splendide Dr Carter. Sa seule présence
suffit à justifier mon assiduité.
Lundi
Après avoir pouffé pendant 10 minutes sur l'iepte Peur
bleue, j'ai zappé sur Love, etc... Bien, bon film.
Marion Vernoux, formidable ! Yvan Attal et Charles Berling, magnifique
! J'ai l'air de déconner, mais c'était vraiment bien.
Bon, d'accord, à 22 h je dormais déjà vautrée
sur le canapé, mais bon, j'ai des circonstances atténuantes,
je travaille beaucoup et les leçons de conduite, c'est fatiguant.
Mardi
Une émission de reportage inepte sur M6 intitulée Demain,
tous liftés. Franchement, les dindes de 60 ans qui se font
le tronche de Barbie Pouffiasse, les pétasses pourries-gâtées
de 16 ans qui se font refaire le pif pour ressembler à Britney
Spears et les vieux beaux côte-d'Azuriens oisifs qui se font
tirer les rides, ça me fait rire, je trouve ça ridicule,
grotesque et limites indécent, quand on voit le fric que ces
gens collent là-dedans en étant persuadés de
financer une opération de salubrité publique. Le fin
du fin, c'est sans conteste le type qui veut que sa femme se fasse
refaire les seins parce qu'il aura l'impression d'en peloter une autre
! Le beauf intégral ! Quant au reportage sur l'allongement
des parties génitales masculines, no comment. Je vais pas me
mettre à racoler à leur place quand même !
Mercredi
Dancer in the dark. Fantasmique, génialissime. Je ne
vais pas vous rejouer la panégyrique qu'en avait fait Franpi
à sa sortie. Juste, si vous pouvez avoir accès à
Canal + d'une façon ou d'une autre et que vous ne l'avez pas
encore vu, n'hésitez pas. Et pour ceux qui l'ont déjà
vu : oui, ça fait le même effet la deuxième fois
Jeudi
Ah ! Hier soir, j'ai navigué entre deux programme qui se disputaient
la palme d'or du niaiseux, quoi que dans deux styles fondamentalement
différents. Je me suis mise en jambe sur Histoire, en regardant
un magnifique téléfilm américain intitulé
Staline, dans lequel cliché, anachronismes et erreurs
grossières se volent successivement la vedette. On y suit donc
le pauvre Robert Duvall qui jour un Staline déjà vieux
en 1917, tout comme le pauvre Lénine d'ailleurs, qu'on croirait
tout droit sorti de son mausolée. Je n'entrerai pas dans des
détails historiques pour le moins rébarbatifs, mais
disons, sans hésiter, que ce téléfilm est une
merde, un tissu de propagande McCarthyste et de désinformation
comme seuls nos amis ricains savent en faire. L'historienne émérite
que je suis, énervée par cet étron mensonger,
a alors décidé de zapper. J'en ai donc profité
pour découvrir le fantastique PopStars, machine à
fabriquer des clones par croisement de Spice Girls et de Britney Spears,
ave cune pointe de Mariah Carey. Sans doute ma plus grande émotion
télvisuelle de la semaine ! Quelle découverte ! J'ai
regretté de ne pas avoir testé ce truc avant ! Toi,
ami jeune, si tu aimes le Rn'B dégoulinant à la façon
de Brandy et Monica, si tu aimes la danse moderne au point que les
balais de Réda (Champs Elysées, souvenez-vous
!) te faisaient changer trois fois de culotte, cette émission
est pour toi ! On y découvre 5 jeunes filles paumées,
sans doutes d'excellentes suceuses de... euh... ChupaChups ? C'est
ça, j'ai bon ? Ces 5 jeunes, outre le fait que la moitié
d'entre elle ne carbure pas qu'à l'eau plate, sont formatées
pour monter un girls band. Autour d'elles gravitent une bande de rapaces,
musiciens, chorégraphes et ingés-son ratés, qui
sont prêts à toutes les compromissions pour passer à
la télé et se faire sucer à peu de frais. Il
paraît même que la coke est gratuite, mais je n'ai pas
pu vérifier cette information. C'est donc avec dégoût
que j'ai éteint ma boîte magique hier sor, en me disant
vivement demain soir, car, heureuse détentrice d'un abonnement
au câble, une soirée, que dis-je, une nuit, Bertrand
Tavernier m'attend sur Cinéfaz, avec notamment l'excellent
Capitaine Conan et le non moins excellent Coup de Torchon.