Joel Bats

Joel Bats n'est bien sur pas là pour les exploits footballistiques, mais avant tout pour son parcours dans la lyre. Car Joel est un poète, preuvre, ce magnifique 45 tours de la collection de Klarabel, mais aussi un recueil de poésie sorti à la même époque.

Tendre et effacé comme il l'a toujours été dans ses cages, sa chanson est tout de même plus ridicule que ses fabuleux arrêts contre le Brésil, en quart de finale de la coupe du monde 1986, surtout cette fabuleuse "main opposée" sur le penalty de Zico.

Né en 1957, il débute, comme beaucoup de gardiens de l'époque dans le club formateur de Sochaux Montbelliard, avant de rejoindre Guy Roux à Auxerre. C'est Roux qui le fera entrer en équipe de France, où sa première cape est presque aussi catastrophique que son filet de voix, puisqu'il encaisse 3 buts face au Danemark, le 7 septembre 1983 (3 à 1 score final). Cependant, il s'impose comme l'un des meilleurs (à l'inverse d'un autre gardien de but-chanteur, Julio Iglesias) à son poste, et remporte la coupe d'Europe en 1984.

En 1986, alors qu'il était à deux doigts de rejoindre les Girondins de Bordeaux, il va au PSG , ce qui est nécessairement un mauvais choix. Là, il gagne le championnat de France, mais, telllement mélancolique de ne pas jouer avec Giresse, Tigana et Thouvenel, il se met à écrire de la poésie et à enregister un disque. Il les retrouve cependant en équipe de France, où il comte 50 sélections.

Il met un terme à sa carrière en 92, et devient entraineur, au PSG, à Chateauroux et à Lyon, poste qu'il occupe aujourd'hui. A notre connaissance, il a arrêté la chanson et la poésie. D'aucun disent qu'il est l'auteur de ces vers :

Olélé Olala, Quand y faut Gagner

On est toujours là

Ce n'est pas très gentil.