Ah ! George Duke,
le gros noir à la voix suraiguë qui fait l'abruti pendant
les concerts de Zappa, en 1969, époque millésimée,
meilleure formation connue des Mothers of Invention... la valeur ajoutée
Jazz de plusieurs albums, omnipotent sur l'un des meilleurs, Chunga's
Revenge, passant du piano au trombone, et du trombone au chant ! Duke,
comme beaucoup de musiciens de Zappa, a eu une carrière aussi
méconnue que prolifique :
La légende - sa mère
- raconte qu'après avoir vu un autre Duke, Ellington, le petit
George, né le 12 janvier 1942 à San Rafael en Californie,
alors agé de 4 ans, s'est mis à crier "give me
a Piano, give me a piano". Légende peut être, mais
vraie réalité ; à sept ans, il apprend le piano
dans son église baptiste... Et c'est après de brillantes
études musicales à San Francisco, que le petit George,
âgé de seize ans, obtient des prix divers, non plus seulement
en piano, mais également en trombone et en contrebasse.
A la fin de ses études,
il monte un groupe avec un copain de collège... Et comme ce
pote se nomme Al Jarreau, le groupe est assez vite repéré
et engagé dans plusieurs boîtes, où il jouera
avec Sonny Rollins ou Dexter Gordon.. En 1968, une coïncidence
le met sur le chemin du violoniste jazz français Jean Luc Ponty.
Véritable phénomène de la côte est, damant
le pion de la fusion Jazz à des groupe de la côte ouest
comme Weather Report ou Mahavishnu Orchestra, The Ponty-Duke performance
sonne aux oreilles de Franck Zappa, qui engage Duke pour sa tournée
69-70 (Hot Rats).
70 sonne comme la vraie reconnaissance
Jazz de George Duke, avec son arrivée dans le groupe de Jullian
Cannonball Aderley, ou ses sessions avec Dizzy Gillespie. En 1973,
George rejoint, avec Ponty, les Mothers de Zappa, période Funky,
une période qui marquera Duke comme l'un des lieutenants les
plus fidèles, et ceux dont le groove porte des albums comme
"Roxy and Elsewhere" au plus haut. Durant sa période
Zappaïenne, il enregistre avec Billy Cobham, le batteur du Mahavishnu
Orchestra un "Live in Europe" resté dans toutes les
mémoires de aficionados.
En 1976, il débute chez
CBS une carrière solo... Très influencé par la
musique brésilienne, il enregistre en 79 "Brazilian Love
affair", puis se tourne vers la production : premier gros coup,
il produit le premier album de Dee Dee Bridgewater, mais aussi Dianne
Reeves, The Pointer Sisters, Anita Baker... et trouve le temps de
reprendre son clavier à l'aube des années 80 le temps
d'un disque avec Stanley Clarke (Sweet Baby). En 1985, il signe chez
Elektra, mais sa musique sonne plus mainstream, et Duke se distingue
plus par la production (Dianne Reeves, Najee) que par sa propre musique,
preuve en est, cette peu glorieuse signature de la BOF de Karaté
Kid III.
le début des années
90 signe le retour de son inspiration. Après sa signature chez
Warner, il signe une pièce pour orchestre en 1994 "Muir's
Wood Suite", joué avec l'orchestre national de Lille au
festival de Montreux. S'en suit une carrière où se chevauchent
ses productions, ses directions musicales de show télévisés
où ses propres concerts, notamment avec Stanley Clarke...
Plus d'infos sur : www.georgeduke.com