Vladimir Cosma

Vladimir Cosma est né le 13 avril 1940 à Bucarest, dans une famille de musiciens, mais pouvait il en être autrement ?

Après deux prix au prestigieux conservatoire de Bucarest, en violon et composition, il arrive en France en 1962 pour suivre les cours de l'Ecole Normale de Musique, parce qu'il trouve l'enseignement musical de l'Est trop conventionnel, et s'intéresse à la dodécaphonie, et découvre également le Jazz, qui influencera grandement sa composition.

En 1966, il rentre dans l'équipe de Michel Legrand, dont il devient l'arrangeur pour ses musiques de films... La bonne époque des compositions de Legrand, ceci expliquant peut être cela !

Depuis 1966, il composera plus d'une centaine de films pour le cinéma français. Dragué par Hollywood, il refusera par phobie de l'avion, mais aussi par peur d'un nouveau déracinement, après avoir quitté la Roumanie. Qu'à cela ne tienne, il connaîtra son plus grand succès public en 1972, avec la musique du grand blond avec une chaussure noire, joué à la flute de pan par Gheorge Zamfir.

Vladimir Cosma n'est pas jugé à sa juste valeur. C'est le moins qu'on puisse dire, tant son oeuvre est jugé comme mineure, parce que foisonnante et n'étant en général pas associé à des grands chef-d'oeuvres cinématographiques. Cependant si l'on passe outre certains films pour ne se concentrer que sur sa lusique, on s'apercevra que celle-ci est parfois d'une richesse méconnue. Certes, il a fait des merdes. On peut dire que "Le rap des sous-doués" nest pas spécialement une réussite. Mais à coté de cela il y a des thèmes imparables, comme "Bossa Alexandre" du film d'Yves Robert "Alexandre le bienheureux", ou "Le rabbi se déchaîne" aux relans funky dans "Rabbi Jacob" de Gérard Oury. Spécialiste des thèmes facilement mémorisables, il a sa griffe, reconnaissable entre toutes

La carrière de Cosma se résume souvent aux comédies françaises, et donc n'a jamais été jugée comme ayant une valeur "musicale". Les thèmes sont légers, les harmonies intelligentes... Cosma est un orfèvre de la musique au mètre, et c'est plus qu'un compliment, car il s'appose à des tonnes de génies comme John Barry, Georges Delerue, Burt Baccarach, François de Roubaix et autres.

Et que ceux qui pensent que Cosma n'est qu'un tâcheron de la composition musicale, qu'ils écoutent ses oeuvres en dehors de la musique de film, comme ses albums "Musique pour l'Image", "le concerto de Berlin" ou "Oblique"

A l'heure d'aujourd'hui, on parle d'une adaptation de ses pièces musicales pour les films vers le concert. A suivre.

photos : www.mcinema.com