Marlena Shaw

Marlena Shaw est une des voix les plus enthousiasmantes du Jazz et de la Soul Music de ces 40 dernières années. A l'instar d'une Diane Reeves, elle est l'héritière d'une longue lignée de chanteuse de Jazz, de Sarah Vaughan à Bilie Holliday. Marginalisée, comme beaucoup de voix noires dans la tourmente de la soul music des années 80, elle est redécouverte dans les années 90, d'abord grâce au label Blue Note, avec lequel elle avait enregistré plusieurs disques, dont un "Live at Montreux" resté mythique et aujourd'hui introuvable. Repéré par plusieurs producteurs de Hip Hop, c'est naturellement qu'elle figure sur les 4 volumes du coffret "Blue Break Beat", qui fit sensation lors de sa sortie en 1995. Mais c'est surtout au tournant du troisième millénaire, grâce a un producteur français, Ludovic Navarre, plus connu sous le nom de Saint Germain, qu'elle connaît le retour en grâce du grand public. En effet, le hit "Rose Rouge", présent sur l'album Tourist, est empli de la voix de Marlena, samplé d'ailleurs sur cet album mythique, "Live at Montreux".

Marlena est né le 22 septembre 1942 à New Rochelle, dans l'état de New York. Né dans un famille de Jazzmen, elle est initié par son oncle, Jimmy Burgess (qu'on retrouve dans l'album "Out of Lunch" d'Eric Dolphy) qui la fait se produire à 10 ans sur la scène de l'Apollo Theater, rien que ça ! Après plusieurs années passées dans les écoles de musique de New York, principalement à Postdam, elle rejoint un trio de Jazz dirigé par Howard Mc Ghee. En 66, elle enregistre une version de Mercy, Mercy, Mercy qui connaît un grand succès, avant de rejoindre l'orchestre de Count Basie, qui la repère. En marge, elle signe chez Cadet, une division de la Chess, pour faire un album très marquant, "Out of different Bag", en 1967.

En 1972, elle est la première femmeà signer comme leader sur le label Blue Note, pour qui elle signe cinq albums, avec des chansons inspirées et très politique. Parmi elles, "Woman of the Ghetto", bel hymne aux femmes noires, present sur le volume 4 des "Blue break beat".

En 1996, après des années de scènes, elle signe un album traditionnel sur un label "cosy", Concord Jazz (www.concordrecord.com) "Dangerous", et tourne dans beaucoup de festivals.