Aussi
bien à son aise dans le registre de la chanson que dans celui
d'acteur, Bourvil est peut être le personnage le plus attachant
du Music-Hall.
Mort très jeune, à l'âge de 53 ans, il aurait
pu nous offrir encore des grandes interprétations dans de grands
films. Car Bourvil aurait pu figurer dans le registre musical de nos
biographies. Il compte en effet un nombre d'interprétation
de chansons incroyable ; certaines avec beaucoup d'humour, d'autres
avec beaucoup de mélancolie et de tendresse. Il commencera
d'ailleurs sa carrière comme chanteur d'opérette. Mais
c'est le cinéma cependant qui sera développé
ici. Parce qu'il est sans nul doute l'un des plus grands acteurs français
du XXème Siècle. Cette note n'est pas exhaustive. Pour
en savoir plus, rendez-vous sur le site agréable et très
documenté d'un fan de Bourvil : users.skynet.be/bourvil
André Raimbourg, est né le 27 juillet 1917 à
Prétôt-Vicquemare dans le pays de Caux, d'un père
mort à la guerre des tranchées. Il grandit à
Bourville, et prendra le nom du petit village normand où il
grandit, élevé par sa mère.
De son enfance, on sait simplement que c'est un enfant brillant, qui
s'engage dans l'armée assez jeune. Est-ce là qu'il développe
ses sympathies anarchistes ? Toujours est-il qu'il débute sa
carrière au cinéma au sortir de la guerre, avec Jean
Dréville s'il vous plaît, dans "La femme du pendu".
Il se crée un personnage de benêt tendre qui le suivra
longtemps tant dans ses films que dans ses chansons. Avec ce registre,
il tourne avec les réalisateurs "légers" de
l'époque : André Hunebelle (Cadet-Rousselle), André
Berthomieu (Le Roi Pandore)
En 1956, il connaît son premier
très grand rôle dans un film de Claude Autant-Lara, "La
traversée de Paris" ; premier triomphe et première
rencontre avec Louis De Funès, avec qui il connaîtra
ses plus grands succès.
A partir de là, il est reconnu comme un acteur qui compte.
Dans "les misérables" de Paul Le Chanois, il joue
un Thénardier resté dans les mémoires qui prouve
qu'il peut jouer des rôles différents. Les grands cinéastes
s'en emparent : Cayatte (Le miroir à deux faces), René
Clair (Tout l'or du monde), Mocky (Un drôle de paroissien).
Bourvil, tout en connaissant un succès populaire constant,
peut se permettre de choisir ses films. En 1962, il tourne dans "le
jour le plus long", un film de (entre autres) Darryl Zanuck,
puis, en 1963, il tourne "La cuisine au beurre", de Gilles
Grangier, qui lui permet de tourner un film avec son idole de toujours,
Fernandel.
L'année 70 marque un tournant dans la carrière de Bourvil.
Après avoir amorcé un virage en 1969 avec "L'arbre
de Noël" de Terence Young, un film très noir, Bourvil
tourne avec Melville un film magnifique qu'il habite littéralement
: "Le cercle rouge". Se sachant malade depuis 1968, il décède
le 23 septembre 1970, laissant un grand trou dans le cinéma
français.