Danse
ta vie de Nicolas Hytner
On peut
déjà noter que le titre est beau comme un slogan de
la fédération Française de GYMNASTIQUE Rythmique
et Sportive. On peut dire aussi que le réalisateur avait déjà
commis l'objet de mon affection, comédie pitoyable avec Ben
Affleck. On avait pas fait mieux depuis Dirty Dancing., et encore,
le film que mes copines boutonneuses regardait en boucle en espérant
que Patrick Swayse allait débarquer à l'improviste en
collant moule-burne avait l'intérêt de surfer sur la
musique sentimentale de merde de l'époque, objet commercial
digne d'un carton.
Ici, même si les danseurs ont des caleçon avec poutre
apparente dans 70% de ce gâchis de pellicule, le but du jeu
est de plaire aux gamines de 12 ans qui ont des chambres roses avec
un poster de jeune fille en tutu et des cartes postales bébé
au dessus de leur bureau. Aux dernières nouvelles, le critique
cinéma de Ok-Podium a fait une syncope et a rayé La
Boum II comme film du siècle pour y placer celui là,
il l'a vu 43 fois et à déjà pré-commandé
le DVD sur internet, parce qu'il paraît que les making of sont
délirants.
En gros l'histoire, c'est un mec qui roule en Harley à la mode
pis qu'est vachement beau qui aime une petite rate de American Ballet
Théâtre qui pense qu'à sa réussite. Ouahou
! Et pis elle danse et pis c'est beau tu'ois !
Ouais vous comprenez rien vous les adultes moi je vais me suicider
et pis vous serez tous content !
Deuxième
vie de Patrick Braoudé
Qui est
Patrick Braoudé ? Un fier de l'être, qui réalise
des films au kilomètre, et dont la grande fierté, sans
doute, est de s'être fait par deux fois racheter ses films par
Hollywood ("Génial mes parents divorcent" ; "Neuf
mois") ce qui est peut être pour lui le comble du succès,
mais qui n'est en fait que la preuve que ses histoires niaiseuses
ont besoin d'un réalisateur.
Prenons sont dernier grand succès en date, la calamiteuse comédie
"Neuf mois" sur un couple dont la femme est enceinte. Comédie
d'un rare sexisme, ou la jolie Phillipine Leroy Beaulieu joue un rôle
contre les femmes et où les gags qui ses succèdent sont
d'un rare humour gras sur les humeurs des femmes enceintes.
Avec son humour franchouille pourri, on s'étonne que Braoudé,
n'est pas encore fait un film avec Christian Clavier, tant les deux
hommes conçoivent avec un zèle particulier le cinéma
comme un 20h30 de TF1.
Ici, ce n'est pas Clavier, mais Lhermitte, ce qui n'est pas si éloigné,
et Braoudé lui même, car on est jamais aussi mal servi
que par soi-même qui débite les conneries au mètres
dans son téléfilm en 35mm. Le reste n'est qu'à
l'aune d'une histoire conçue pour faire pouffer Michel Drucker
(car l'humour, c'est quand Drucker pouffe) : Gad Elmaleh, qui visiblement
a faim, Daniel Russo, aussi doué qu'un poulet en mécanique
quantique et Isabelle Candelier qui nous offre une magnifique prestation
de "j'ai appris à jouer au lavomatic".
L'histoire, il faut se concentrer pour en trouver une, mais en l'occurrence,
c'est l'histoire bien beauf d'un mec qui se prend une colonne Morris
de plein fouet avec sa bagnole le jour de la demi finale perdue de
coupe du monde de foot en 1982, et qui revient à la vie le
jour de la victoire à la coupe du monde 98. Et tous les quiproquos
qui s'en suivent ahahah ! Une histoire fantastique comme les inconnus
aurait pu nous gratifier, sur un sujet de merde qui se sert du foot
comme argument vendeur, confectionné avec la morgue d'un monsieur
melon qui ne passe plus les portes. à bannir. (Ah, au fait
! J'ai pas aimé
)
Blair
Witch 2 de Joe Berlinger
Y a t
il encore quelque chose à dire sur cette chiotte qu'était
le premier Blair Witch, une des plus grandes escroqueries que le cinéma
n'aie jamais enfantée, à base de caméras qui
bougent dans tous les sens pour faire réality show, d'histoire
tellement cucul que même la scène de la pomme dans blanche
neige fait plus peur et de traitement d'image tellement tarte qu'on
dirait les meilleures tranches de la vidéo "Madame Moldur
en vacances à Chamrousse" qu'elle a déjà
diffusé à tous les habitants du bâtiment F.
La suite d'un non film ne pouvait être qu'un non film, encore
pire car on ne peut en plus pas parler d'Ovni à la carrière
préparé dans les teasers d'Internet. Même s'il
on repris la même formule, à base de buzz sur la toile,
les producteur de cette chose n'ont pu en tirer qu'un feuilleton Tv
mal torché avec du sang qui coule des plinthes parce que ça
fait peur et puis des voix vachement grave qui marmonne, parce que
ça fait joli et un peu baroque, et ça c'est bien, parce
que ça marche bien le baroque, coco, les jeunes c'est ce qui
attendent tu vois
Bref, j'espère que ça ne sera pas la ruée, comme
l'avait été le premier essai, et que les cinéphiles
de pacotille ne vont pas faire semblant de s'y intéresser parce
que les plans ne sont pas droit
C'est du foutage de gueule et
quand c'est le cas, il faut le dire. C'est le cas ici, ou tout est
plus mauvais qu'ailleurs, parce que ça veut donner l'aspect
du bon, et du second degré de bon aloi, alors que ce n'est
que du premier degré crasse et sans relief. Dans la forêt
de blair, la sorcière a fait caca. C'est pour ça que
la merde sent le sapin.
Coyote
Girls de David Mac Nally
Inséparable
de son ami Blair Witch, coyote girl passe cependant un petit peu inaperçu
du simple fait que la semaine est constellée de perles de mauvais
goût qui présente la semaine du 8/11 comme une des plus
mauvaise semaine de l'année. Même si Coyote girl n'a
pas la palme du film le plus inepte de la semaine, son concours au
prix est si digne d'éloge qui s'agissait de ne surtout pas
l'oublier. Si vous n'avez pas idée de ce que peut être
la vulgarité à l'écran (encore faudrait il que
vous n'ayez jamais vu de films de Clavier de votre vie) autant vous
lancer à corps perdu dans cette production américaine
à usage vaguement onaniste qui réjouira sans doute les
plus adolescents d'entre nous. L'histoire, c'est une jeune fille timide
qui part un jour à la ville pour vivre sa vie de jeune fille
timide et qui rencontre une fille qui bosse au "coyote ugly".
Comme elle a besoin de thune, et qu'elle de belle jambe, elle va devenir
serveuse dans ce bar ou les filles qui servent dansent aussi en body,
mais on a pas le droit de toucher, et servent des cocktails en jonglant
avec les bouteilles, parce que même Tom Cruise y arrivait dans
"Cocktail".
Mais on peut simplifier l'intrigue : l'histoire raconte les jambes
de la jeune (et jolie) Piper Perabo, ce qui rime avec Bimbo. Alors
les jambes de Piper Pirabo sur le comptoir, les jambes de Piper Pirabo
sur le lit, les jambes de Piper Pirabo dans la douche, les jambes
de Piper Pirabo qui chante en se dandinant dans une danse des canards
pseudo lascive
Bref un film avec comme seul argument les mensurations
impressionnantes et surgonflées de ses pensionnaires. Là
ou justement c'est vulgaire, c'est que le film se présente
comme sulfureux, alors qu'il n'en est rien, c'est juste immensément
sexiste, et que ce film plonge très vite dans l'érotisme
soft que nous sert le film, qui pourrait être diffusé
sans rougir dans les Minikeums juste après les razmokets. C'est
nul, et c'est vraiment pourri
The
Watcher de Joe Charbanic
Encore
un film de Serowiole Killer qui nous arrive sans qu'on ai rien demandé.
Depuis que Thomas Harris, l'écrivain du silence des agneaux
a sorti la suite en bouquin et que le film, réalisé
par Riddley Scott, est en préparation, les cinémas du
monde entier nous abreuve de sous "silence" et de sous "se7en".
Là, on est déjà plus proche de la pâle
copie de Se7en que d'autres films, c'est d'ailleurs désormais
la norme, tant le film de Fincher a fait effet d'électrochoc
Ici, Le méchant tueur envoie les photos de ses victimes au
gentil policier qui va essayer d'aller plus vite que le méchant.
D'où plein de courses poursuites haletantes pour peu qu'on
soit asthmatique et un suspens aussi pesant qu'une plume de serin.
L'étrangeté du film, c'est la présence de Keanu
Reeves, qui ne surfe pas, qui ne vole pas dans les airs et qui ne
fait même rien en attendant que ça se passe, comme s'il
était obligé d'être là, à campé
son rôle de meurtrier falot. Il porte le même imperméable
que dans Matrix pour faire ténébreux, il prend des airs
pour faire croire qu'on est dans une partie d'échec
Mais
comme on est dans un film de merde, un de plus, et les mimiques poussives
de keanu, dont on espère qu'il ne s'agit là que d'une
erreur de parcours, sont à la limite du ridicule. Pas tant
ridicule en tout cas que la fin du film, dans la tanière du
tueur, où le sol est recouvert de bougies, comme dans les pires
moments de Blair Witch. Visiblement le cinéma américain
semble penser que la bougie en grand nombre dans une atmosphère
claire obscure est un synonyme de terreur. Au dernière nouvelles
la Ville de Lourdes et de Lisieux n'avait pas encore porté
plainte pour diffamation
Black
& White de J.Toback, & La
Squale de F. Génestal
Deux
façons qu'on parfois les réalisateurs pour surfer avec
morgue et dédain sur la banlieue, les tensions raciales et
la lutte de classe, laissant leur bobine dans la gueule des minorités
qu'ils ont peut être voulu défendre, et certainement
pu exploiter.
Le premier du genre s'appelle James Toback, est américain,
et réalise un film hype, qui doit être l'un des plus
puant qui est été faite sur les noirs américains
depuis longtemps. Pas puant par racisme, on est là plutôt
dans la tolérance béate à la Benetton, mais tout
juste puant par ses clichés de petites historiettes multiples
à la Magnolia.
Mais on est pas du tout dans le petit monde magnifique de précision
du réalisateur Andersonn. En effet, le film se gargarise, voire
ne se nourrit uniquement d'une Rap attitude proche de celle de Stomy
Bugsy, c'est à dire sans aucune réflexion, amoureux
du clinquant et exact revers de la médaille de Candy, mais
avec des bonnets Tommy Hillfiger.
Résultat, on passe deux heures à les voir se saluer
avec les poings dans tous les sens possibles et inimaginables Et puis
aussi à vendre de la drogue, parce que c'est bien connu que
les africains américains passe leur temps à ça
Du moins quand ils ne jouent pas au basket.
Quand à l'histoire, elle reste d'une dangereuse niaiserie
Exemple : L'histoire d'un procureur blanc qui tente de protéger
son fils contre les jeunes de Harlem avec qui il est copain. Au pays,
de Candy
Comme dans tous les pays
Reste le casting foireux, composé de Mike Tyson dans son propre
rôle, Claudia Schiffer en comportementaliste (Mffr !) ou alors
Brett Ratner, le réalisateur de Rush Our, dans son propre rôle
également.
Le second film de la sélection, c'est la squale, d'un jeune
réalisateur français, du nom de Fabrice Génestal.
Fabrice Genestal est un ancien prof niaiseux à la Alexandre
Jardin, qui voudrait dénoncer la banlieue, ou plutôt
la dérive de la banlieue. force est de constater que c'est
raté tant ça tombe dans le cliché et la méconnaissance
de la "banlieue" (comme si d'ailleurs il n'y avait qu'une
"banlieue"). Bref, Génestal a vu la haine et ma 6té
va Craquer ! Il s'est branlé la nouille devant Jungle Fever,
il connaît la banlieue car il a du être prof D'EMT à
Gisors et pense qu'il suffit de filmer sur l'épaule en laissant
les acteurs amateurs professer des gros mots en fumant des cigarettes
épaisses.
Si on rajoute à ça une histoire nulle et pseudo féministe
d'une black qui s'en tire malgré tout parce qu'elle est forte,
tu'ois, on espérera vous avoir convaincu de ne pas se laisser
tomber dans le miroir aux alouettes.
Mortel
Transfert de Jean Jacques Beinex
Je l'avoue,
c'est peut être mal de le dire comme cela, mais après
tout, cette émission est intitulée "de mauvaise
foi" et à ce titre, je peux tout me permettre, y compris
les pires saillies sur des réalisateurs détestés.
Et bien oui, je l'avoue, j'attendais depuis le début des Arêtes
que Jean Jacques Beinex ressorte un film, pour lui assaisonner un
cercueil en guise de critique de film, tout simplement parce qu'il
est ce qui semble être le plus pénible réalisateur
français de tout les temps, en tout cas quand Léos Carax
à la grippe
Je croyais que ce moment n'arriverai jamais, principalement, et finalement
je m'en réjouissais, parce que l'olibrius avait disparu en
même temps que Bernard Tapie, lorsque les moments les plus pourris
des années 80 s'en allèrent avec l'eau du bain pour
laisser la place à des années 90 certes courtes (95-99)
mais très productives.
Et bien non
2001 pointe son nez, et voilà-t-y pas que
les années 80 reviennent à la mode, coiffure immonde,
fringues immondes, comportement de gagnant à chier, musique
inepte, creuse et sucrée à l'envie, cinéma à
chier !
Dans ce contexte, qui aurait mérité de figurer en deux
mots si ce genre de trait d'esprit était possible en radio,
JJ Beinex, la barbe en bandoulière et la gourmette en or, s'est
octroyé le droit de refaire un pseudo film, le premier depuis
IP5, ou il s'était permis de ternir la carrière d'un
Yves Montand sénile à l'époque du tournage. Le
nom de sa dernière bouse en date, Mortel transfert, n'est qu'un
aveu à demi mot de sa véritable nature, qu'on pourrait
plus exactement qualifier de mortel ennui. En effet, son ciné
n'a pas bougé d'un iota depuis 37,2 ou depuis Diva, il se constitue
de bavardages en champs contre champs aussi inutiles et vains que
son scénario est vide. On y retrouve un Jean Hugues Anglade
décidément meilleur chez Chéreau et une Hélène
de Fougerolles certes craquante, mais qui aurait certainement besoin
un jour d'un véritable scénario dans lequel évoluer
pour réussir à prouver un talent certainement indéniable.
Sauf qu'ici, on reste sur sa faim, et même on ne goute pas du
tout les pseudo problématiques de ce thriller qui se voudrait
psychologique mais qui n'est humoristique qu'à ses dépens.
Jean Jacques Beinex est le premier vrai "vieux con" des
années 80, notre premier grand père de la génération
Mitterrand, qui tente de parler à la génération
"Nasdaq et patinette", sa descendance directe. C'est impressionnant
comme ce mec en est resté aux codes de son époque :
son film, ce n'est que frime, couleur criarde et esthétique
publicitaire gerbante
C'est bien simple, on a franchement peur
de voir débarquer Etienne Daho au détour de chaque plan
C'est vous dire l'ampleur des dégâts !